vendredi 28 septembre 2007

Junco Partners - Junco Partners (1970, Barclay 920193)



Me revoilà avec une pépite en plastique (fort précieuse néanmoins), qui est l'unique album de Junco Partners. Fondé en 1964 du coté de Manchester, Junco Partners est un groupe mod qui joue dans le background des Animals ; ils ouvraient leurs concerts au "Club A' Gogo" et au "Downbeat Club" notamment. Les membres fondateurs sont Ronnie Barker (vocals, harmonica) John Anderson (vocals) Charlie Harcourt (guitar) Peter Wallis (keyboards) Dave Sproat (bass) et John Woods (drums). Leur premier single As Long As I have You/Take This Hammer (Columbia DB 7665) sort en août 1965 et atteint la 60ème place des charts britaniques.



En 1966, Bob Sargeant remplace Peter Wallis aux claviers, et finira même au chant quand Ronnie Barker et John Anderson quitteront le navire avant l'enregistrement de l'album en 1970. Durant les quatre années qui précèdent cette sortie, le groupe tourne constamment en Grande Bretagne, assurant des premières parties flatteuses comme celles des Who, de Jimi Hendrix, du John Mayall Band ou encore de Rod Stewart et de Jethro Tull. Ils finiront même par accompagner Howlin Wolf et Freddie King dans des tournées mondiales. Après le départ de Sargeant fin 1970, le groupe tourne en trio une année avant de se séparer. Plusieurs reformations ont été conclues entre différents membres du groupe depuis 1977, et ils continuent les tournées encore aujourd'hui.

Finalement orientés vers un rock mélant R'n'B et un style de blue-eyed soul plutôt heavy, leur unique album n'a plus vraiment la touche Mod ou Beat des débuts ; La preuve en est la reprise très standard de Change in Louise (Cocker/Stainton), ou encore du titre très blues traditionnel Am i blue (mais avec quand même un synthé discret, bien présent sur tout les titres). Minotaur, Le titre qui ouvre l'album rappelle un Ten Years After en plus R'n'B, avec ses claviers et son mélange subtil de rock et de blues très rythmé, tout comme le très bon Repreive sur la face 2. La basse est très funky, à écouter en priorité le second morceau Fly me high, qui évoque déjà les prémices du disco. Dans un style plus proche des Who, Help me cloture en beauté la face 1. Pour les curieux, voilà qui les ravira...



Ce disque est donc un pressage français sorti chez Barclay en 1970, à noter qu'il existe un pressage Philips 6308 032 sorti lui en Grande Bretagne et aux États-Unis. La pochette est légèrement cornée dans les angles, mais pas déchirée ni souillée. le disque présente quelques rayures en surface qui n'altèrent pas l'écoute, soit une estimation VG+/VG+ méritée.

Niveau cotation, j'ai vu ce disque en achat sur ebay à 30£, et aussi sur Musicstack à 260$, donc autant dire que la fourchette est plutôt une pelleteuse... merci popsike qui nous donne une moyenne (de tête) de 90 euro. Mais je l'ai vu à 40 en convention, hmm, hmm.

PS : je conseille tout particulièrement cet album à ces chers Vincry et blau_up.

lundi 10 septembre 2007

Virgin Insanity - Illusions Of The Maintenance Man (1971, Funky Records 72411)



Une fois n'est pas coutume, je vous présente une réédition, et vous comprendrez pourquoi quand j'aborderais la partie "cotation"...

Ce disque sonne très acid/folk, tout en guitare accoustique et mélange de voix homme/femme à la façon d'un Jefferson Airplane avec Slick et Balin, ou comme un enfant illégitime de Joni Mitchell et Syd Barrett. Un couple qui vient du Texas est caché derrière cette galette obscure, Bob et Eve Long ; ils ont récemment refait surface, et permis la sortie en CD de morceaux inédits datés entre 1971 et 1973.



On trouve avec cette réédition une page façon "inlay comment", avec une reproduction des dessins naïfs de l'époque. Il faut souligner tout de même que l'original n'a été pressé qu'a 200 exemplaires, et je doute qu'il en subsiste plus de la moitié bien au chaud dans des collections privées.

Le son est très bon, compte tenu des conditions artisanales de l'enregistrement de l'original : à la guerre comme à la guerre, tout avait été enregistré sur 4 pistes dans une salle de bain.



L'édition que je présente est donc la réédition de 2005 sortie par De Stijl, maison de Minnéapolis spécialisée dans l'édition de pressage confidentiels ; elle est naturellement comme neuve avec le label à l'identique de celui de 1971, matrice IND-046 A et B. disons que l'original étant perdu ou plus exactement "hors-catégorie", et considérant que ce pressage n'existe qu'a 500 exemplaires écoulés en quelques jours, je lui donne une cote gentillette de 40 euros.
à écouter un soir de cuite au whiskey avec son chat sur les genoux...